Ce qui me frappe à Maceió, c'est l'expression murale qui foisonne. Entre l'histoire de Zumbi racontée sur une fresque et les injonctions du MEPR, un groupuscule obscure que je ne connais pas. J'apprendrai plus tard qu'il s'agit du Movimento Estudantil Popular Revolucionário. « Não vota, revolução ». Ils parlent de la condition des paysans et de celle des étudiants bien sûr. Belles photos potentielles, belles plages aussi. Mais il pleut.
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Zumbi dos Palmares : Né vers 1655 , Zumbi est un esclave noir dont les parents se sont enfuis pour aller vivre dans le quilombo dos Palmares, un territoire autonome habité et dirigé par des esclaves marrons, des esclaves en fuite (c'est un peu une zone de résistance auto-gérée).
Ce quilombo, qui a donné naissance à ce qui est aujourd'hui une petite ville de l'Alagoas que l'on traverse pour joindre Recife et Aracaju, est un symbole de la résistance noire puisque ce fut la
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Quelques affiches collées aux cabines téléphoniques et aux murs pour des buzios et des cartas. Toujours ces deux mots qui me suivent. Je remarque en arrivant en car, rua de Uruguai, une « congregação espirita ».
Je me suis sentie moins en sécurité qu'à Aracaju. Il y a plus de monde ici. Des favelas dans les hauteurs un peu vallonnées en allant vers la gare routière. Mais ce sentiment d'insécurité est plus dû à la femme qui est montée avec nous dans le taxi et qui a dit à Julie de cacher son appareil photo, nous a demandé l'air préoccupé comment nous allions nous en sortir sans connaître le centre puis nous a souhaité bonne chance en sortant du taxi. Mais il ne s'est rien passé. Je ne sais pas si c'est de la psychose qui règne au sein des classes moyennes ou si nous avons eu beaucoup de chance.
Photo de Julie, la Favela vue du pont qui mène à la Gare routière
Il faisait trop froid pour se baigner, un ciel couvert, beaucoup de vent. Promenade sur la plage, puis dans le centre. On monte en bus à la rodoviaria pour connaître les horaires pour Recife, le lendemain. On redescend à pied pendant un moment. On traverse un pont au dessus d'une favela. Julie fait quelques photos. Je ressemble à Alizée dans « Moi Lolita » et Diego se moque de mon côté de gauche.
« Une vie sans lutte sociale ne vaut pas la peine d'être vécue. »
« Si Clément me voyait dans la favela, il serait fier de moi. »
Il doit se douter qu'il y a une part de vrai là dedans, mais ça me va finalement. Et j'aimerais bien retrouver le côté engagé de Maceió à Aracaju. Et créer un CCRASS à l'UFS.
et oui, à quand une internationale ccrasseuse? fanny!
RépondreSupprimerTout ceci est bien intéressant. J'espère que tu vas bien ! Patrick
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